Corinne Devey - Systeme Immunitaire et Plongee

	SYSTEME IMMUNITAIRE & PLONGEE Mars 2006
Traduction et résumé de l'article "Rethinking the Hit" de Andrea Zaferes révisé par Bill Hamilton et Kern Van Hoesen. L'article original paru dans Immersed est téléchargeable ici. Cette traduction a été réalisée grâce a Frederique Delestaing.

Les bulles ne sont pas les seules responsables des ADD. La réaction immunitaire qu'elles déclenchent peut conduire à d'autres dégâts même après que les bulles ont disparues. => Importance d'un traitement précoce. La réaction immunitaire entraîne des changements dans la chimie du sang, plus le temps de réaction sera allongé, plus ces changements sont importants. =>Comment une "adaptation" à une meilleure résistance à l'ADD serait possible => comment la réponse immunitaire peut entraîner des lésions au niveau cérébral ou pulmonaire => le système immunitaire spécifique de chacun pourrait expliquer le fait que nous ne soyons pas tous égaux devant l'ADD => l'avenir vers des traitements des ADD
1- Comment le système immunitaire fonctionne :
Dans l'article il est fait une comparaison entre la réaction du système immunitaire et une bataille. Tout d'abord l'élément étranger à l'organisme (Invader) est cherché puis reconnu et enfin détruit. L'Invader est "avalé" par des cellules particulières : les globules blancs (leucocytes, granulocytes et monocytes). Quand l'invader est reconnu en tant qu'Invader c'est à dire un corps étranger, les soldats retournent à la base pour prévenir le quartier général de produire plus d'agent contre cet Invader (des agents spécifiques à ce corps étranger). La reconnaissance se fait par ce qu'on appelle des "antigènes", c'est le rôle des anticorps de reconnaître l'antigène et de marquer ainsi aux phagocytes que ce corps est étranger. D'autres soldats luttent contre ce corps étranger en l'affaiblissant en activant le système du complément. Une cellule blessée par cet ennemi va envoyer un signal pour appeler à la rescousse d'autres soldats pour lutter contre l'ennemi produisant une inflammation, l'activation du complément activant le mécanisme de coagulation
2- Les organes du système immunitaire :
A) les organes lymphoïdes centraux ou primaires Le foie fœtal :est le site initial de la production des lymphocytes ainsi que des autres cellules sanguines, il est progressivement relayé par la moelle osseuse Moelle osseuse :c’est la que sont produites les "cellules souches" qui donneront par la suite les différentes lignées du sang : GR, GB, plaquettes (organe hématopoïétique) mais elle produit aussi des lymphocytes entrant dans le cadre de la défense immunitaire. Cellules souche=>monoblaste=> promonocyte=>monocyte=>monocytes circulant =>macrophage Thymus:La fonction du thymus est de permettre à chaque lymphocyte T d’acquérir son immuno-competence, c’est à dire de reconnaître un antigène spécifique, et cela pour le reste de sa vie B) les organes lymphoïdes périphériques ou secondaires ganglions lymphatiques : réservoirs de lymphocytes B et T et de macrophages. La rate: composée de 2 sortes de tissus, la pulpe rouge : richement vascularisée qui filtre le sang, et la pulpe blanche constituée de groupes de lymphocytes B et T. Les formations lymphoïdes annexes du tube digestif et de l’appareil respiratoire : les amydales : barrière à l’entrée de l’arbre trachéo-bronchique les plaques de peyers : petits amas de tissus lymphoïdes dispersés le long de la muqueuse intestinale
3- Production des cellules du sang:
Voir le schéma page 5 de l'article.
4- La réponse Immunitaire humorale.
Une réponse immunitaire est la réaction du système immunitaire à du «non-soi» les réponses immunitaires dites «spécifiques» sont des réponses sélectives, c’est à dire qu’elles réagissent à une substance donnée et pas à une autre : Elles aboutissent à la destruction du « non-soi » et provoque la formation de cellule mémoire qui favorisent la réaction lors d’un nouveau contact avec le même antigène. Un antigène est une substance naturelle( ou synthétique) reconnue comme étrangère par le système immunitaire de l’organisme dans lequel elle s’introduit. Le corps étranger doit être reconnu et marqué comme étranger, c'est le rôle des anticorps (ou immunoglobulines). Les anticorps sont des protéines en forme de Y qui détectent des antigènes (le marqueur du corps étranger). Il s'agit d'un lego, l'anticorps réagis à la forme et à la charge électrique de l'antigène. Une fois affublées de ces anticorps le corps étranger est marqué pour les phagocytes " à détruire". Les phagocytes vont "bouffer" ce corps étranger. De leur cote les macrophages vont libérer l'antigène et l'incorporer à leur membrane pour ensuite le montrer aux cellules B et lymphocytes T qui activeront alors la production d'anticorps spécifique à cet antigène. voir graphe p7
5- activation du complément
Le système du complément joue un rôle très important dans les défenses de l’organisme : C’est un ensemble d’enzymes qui circulent en permanence dans le sang sous formes inactive, Ces enzymes doivent être activés de façon successive pour libérer certains composants suivant une séquence d'intervention bien définie Les fonctions du complément : - Le complément à une action cytolytique : lorsque l’ensemble de ses composants est activé, une protéine volumineuse active est formée, elle constitue le complexe d’attaque de membrane, les protéines les plus importantes sont nommées de C1 a C9 et B et D et sont présentes dans le plasma. - Il intervient dans le processus d’opsonisation : des composants du complément se fixent sur des membranes cellulaires et renforcent solidement le contact entre le phagocyte et la substance étrangère - il facilite les différents mécanismes de la réaction inflammatoire en particulier par la participation de certains de ces composants à l’augmentation de l’attraction exercée par les granuloytes Le système du complément est activé de deux façons, selon une voie classique et alternative. La voie classique correspond à la réaction entre anticorps/antigène. La voie alternative a lieu sans la reconnaissance antigène/anticorps elle est déclenchée par une perte sanguine (hémorragie)et la présence de globule rouge. Dans le cas d'une bulle d'azote, les cellules du complément C3 se lient => la quantité de C3 liés pourrait être un indicateur du degré d'activation du système du complément par la bulle d'azote. Graph p6
6-Comment les bulles affectent les protéines
Pour comprendre faut suivre avec le schéma de la page 7. En bas a gauche une protéine, du sang dans le cas qui nous occupe mais c'est vrai pour toutes. Donc une protéine comporte des sections hydrophobes et hydrophiles, si cette protéine entre en contacte avec une bulle sa forme est dénaturée, puisque que les sections hydrophobes se mettent en contact avec la bulle => la partie de la protéine hydrophile est dans le fluide, la partie hydrophobe est en contact avec la bulle, a chacun ses préférences. Ces protéines modifiées vont activer le système du complément (voie alternative). Ces protéines dénaturées vont pouvoir se fixer sur les membranes des vaisseaux et modifier leur perméabilité. En modifiant la perméabilité des membranes, certaines cellules vont quitter les vaisseaux pour rejoindre le domaine interstitiel notamment la bulle. Une fois sortie du vaisseau, il n'y aura pas moyen de réabsorber cette bulle, le seul moyen sera (théoriquement) par les capillaires lymphatiques et migrer alors dans des régions ou leurs effets pourraient être plus grave : cœur, moelle épinière ..... De plus augmenté la perméabilité des membranes notamment dans le cerveau, en permettant à des molécules dangereuses de pénétrer dans cet organe.